Le whale-watching (de l’anglais « whale » = baleine et « to watch » = observer) est une activité touristique commerciale au travers de laquelle des personnes vont observer des baleines et des dauphins dans leur milieu naturel depuis la terre ou à bord d’un bateau. La “nage avec les cétacés” est, quant à elle, une sous-catégorie du whale-watching, qui se définit “par des interactions dans l’eau avec les cétacés, passives ou actives”.

Depuis la moitié du XXème siècle, le besoin de contempler et d’être au contact de la nature est grandissant. Ce rapprochement entre l’Homme et son environnement se traduit notamment par le développement d’activités éco-touristiques, dont celle qui consiste à organiser des excursions d’observation d’animaux marins dans leur milieu naturel. C’est ainsi que le whale-watching commercial voit le jour dans les années 50 dans le Sud de la Californie. Depuis 1990, il connaît un développement extrêmement soutenu. On note d’ailleurs qu’en 2008, plus de 13 millions de personnes ont pratiqué cette activité dans 119 nations à travers le monde !

De ce fait, l’observation touristique des cétacés en milieu naturel contribue significativement au développement économique des territoires. En France, cette activité constituait en 2005, plus de 2 000 000 euros de dépenses touristiques (calcul prenant en compte les retombées indirectes). Aujourd’hui, ces recettes ont certainement doublé.

Hormis l’aspect économique de cette activité, l’observation des cétacés permet de sensibiliser le public sur la présence, les rôles essentiels et la fragilité de ces animaux. La proximité de ces animaux est susceptible de créer des sentiments de satisfaction, de bien-être et des connexions émotionnelles. Pour autant, des changements réels dans la volonté de contribuer aux efforts de conservation de la part des participants, n’auront lieu que si les excursions incluent une composante éducative délibérée et structurée. Ce vecteur d’éducation et de sensibilisation offre aussi aux communautés locales des connaissances sur “leurs” cétacés, suscitant ainsi l’envie de les protéger. Le développement de ce sens identitaire est d’ailleurs à l’origine de nombreux festivals sur le thème de la baleine à travers le monde.

Par ailleurs, le whale-watching contribue également à l’acquisition de connaissances relatives aux cétacés, nécessaires à la mise en place de mesures de conservation adaptées. Il s’agit d’un partenariat clé entre la science, l’éducation et le secteur économique, constituant ainsi des bénéfices mutuels.

Ainsi, le whale-watching peut devenir un formidable vecteur de développement économique, de conservation des cétacés et d’éducation du public à l’environnement à condition qu’il soit convenablement encadré et bien pratiqué. En effet, de nombreuses études montrent que l’essor de cette activité peut avoir d’importantes conséquences sur les populations de cétacés lorsqu’elle n’est pas raisonnée. A ce jour, il y a peu d’encadrement juridique. En France, seul, l’arrêté ministériel du 1er juillet 2011 modifié par l’arrêté du 3 septembre 2020, interdit « la perturbation intentionnelle incluant l’approche des animaux à une distance de moins de 100 mètres dans les aires marines protégées mentionnées à l’article L. 334-1 du code de l’environnement, et la poursuite ou le harcèlement des animaux dans le milieu naturel » de toutes les espèces de cétacés.

Illustration : ©MIRACETI